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Des questions sur Alma Humana, congrès des pays de langue romane au Goetheanum
Alma Humana se tiendra cette année du 23 au 27 juillet au Goetheanum. Ce sera l'occasion de faire souffler un vent latin sur le Goetheanum : le congrès est organisée par les sociétés de pays dont la langue est issue du latin (Mexique, Espagne, Portugal, Brésil, Argentine, France, Italie, Roumanie). Nous remercions Clara Steinemann (comité de la Société anthroposophique suisse) pour avoir répondu aux questions de Giovanni Tobia De Benedetti.
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Rudolf Steiner et son œuvre écrite
En 2025, année de commémoration du centenaire de la mort de Rudolf Steiner, les Archives Rudolf Steiner présentent l'exposition Autor, Redakteur, Herausgeber - Rudolf Steiner und sein schriftliches Werk (Auteur, rédacteur, éditeur - Rudolf Steiner et son œuvre écrite).
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Rudolf Steiner et le renouveau de la parole
Voici, traduites trente ans après leur parution, les considérations que le grand pédagogue, linguiste et membre du Comité directeur au Goetheanum avait publiées. Elles furent intégrées à son livre Vom Sprachverlust zur neuen Bilderwelt des Wortes – Verlag am Goetheanum 1995 – (épuisé, réédition en cours). «De la perte du langage à un nouveau monde imagé de la parole». Ces propos mettent en parallèle un travail de la pensée (tel qu’il apparaît dans «La philosophie de la liberté) avec celui d’une élaboration de la parole et pour finir celui de l’eurythmie.
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L'année 100+1
Rapports annuels 2024 du comité de la Société anthroposophique suisse – Jonathan Keller, dans le comité depuis 2023
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L’année 100+1
Rapports annuels 2024 du comité de la Société anthroposophique suisse – Milena Kowarik, dans le comité depuis 2020
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L’année 100+1
Rapports annuels 2024 du comité de la Société anthroposophique suisse – Michèle Grandjean Cordes, dans le comité depuis 2023
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L’année 100+1
Rapports annuels 2024 du comité de la Société anthroposophique suisse – Clara Steinemann, dans le comité depuis 2005
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Des questions sur Alma Humana, congrès des pays de langue romane au Goetheanum
La conférence Alma Humana se tiendra cette année du 23 au 27 juillet au Goetheanum. Ce sera l'occasion de faire souffler un vent latin sur le Goetheanum : la conférence est organisée par les sociétés de pays dont la langue est issue du latin (Mexique, Espagne, Portugal, Brésil, Argentine, France, Italie, Roumanie), langues qui sont par ailleurs moins présentes à Dornach. Nous remercions Clara Steinemann, du comité de la Société anthroposophique suisse, pour avoir répondu aux questions de Giovanni Tobia De Benedetti.
Il s’agit de la troisième édition de cette conférence. Quelle est son histoire et quelle impulsion a donné lieu à sa création ?
Les bases de cette conférence ont été posées en 2016 à Barcelone par un groupe de représentants des sociétés espagnole, italienne, française, brésilienne, suisse et portugaise.

Nous nous sommes trouvés dans la Casa Rudolf Steiner. Là nous avons essayé de nous faire une image des différentes couleurs animiques des pays de langue romane. Nous nous sommes demandé comment l’anthroposophie pouvait s’incarner dans ces langues et dans ces pays, et comment elle y était arrivée jusqu’à aujourd’hui.
Qu’est-ce que ça veut dire que de cultiver l’anthroposophie avec une nuance ‘latine’ ?
L’anthroposophie s’est incarnée dans plusieurs langues et dans de nombreux pays, et la question de la langue qui la véhicule est très importante. L’allemand, la langue dans laquelle elle est apparue au début, permet d’exprimer sa pensée avec une remarquable souplesse. Les langues romanes ont d’autres qualités : elles expriment peut-être mieux les mouvements de la pensée, chacune avec sa nuance. Il faut également tenir compte, généralement, de la manière dont l’anthroposophie vit dans les hommes. Il existe plusieurs liens entre ces pays et entre leurs langues, et le fait que des personnes puissent se rencontrer au Goetheanum, réunies par cette impulsion, est très important pour nous.
Parfois on pourrait penser que cette identité romane demeure comme séparée du reste du Goetheanum et de ses conférences. En est-il ainsi ?
Nous avons vraiment voulu souligner le caractère latin du congrès et relever le défi de mettre en valeur les cinq langues concernées, dont la traduction pose maints problèmes, ce qui nous a amenés à choisir l’anglais comme langue intermédiaire pour les interprètes.
Alma Humana est une rencontre au Goethéanum, soutenue par la Section d’anthroposophie générale du Goetheanum, mais l’impulsion vient des pays de langue romane, comme je le disais tout à l’heure. Cela veut dire qu’elle est une réponse au besoin de ces pays de se rencontrer au Goetheanum et de s’y rapprocher. Au lieu de voir cela comme une séparation des autres conférences du Goetheanum, nous pensons qu’il s’agit d’une contribution des sociétés de ces pays et de la Section d’anthroposophie générale. Franchement, pendant longtemps ces sociétés de pays n’eurent presque aucune possibilité d’accéder au Goetheanum, à cause à la fois de la barrière linguistique, de la distance géographique et des différentes situations économiques et sociales.
Comment le lien entre les membres et le Goetheanum peut-il s’enrichir à travers ce congrès ? S'agit-il d'un événement qui ne concerne que les personnes présentes ?
L’impulsion de ce congrès repose sur trois espoirs. D’abord, celui que chaque participant laisse une trace au Goetheanum en y apportant ses propres expériences et la culture de son pays. Ainsi, ceux qui viendront ensuite au Goetheanum pourront s’inspirer du travail de ce congrès. À ce fin, nous enregistrerons les interventions pour ensuite les mettre à disposition sur les chaînes du Goetheanum et de la Section d’anthroposophie générale.
Nous espérons également que le Goetheanum devienne un lieu de rencontre pour des personnes issues de nombreuses cultures, c’est-à-dire venant de cultures différentes mais pouvant partager ici ce qu’elles vivent comme défi ou comme intérêt commun dans le travail avec l’anthroposophie. Nous souhaitons encourager la formation de réseaux de contacts fiables, pour que de nouveaux projets de collaboration et de soutien mutuel puissent voir le jour.
Enfin, nous souhaitons que ce qui a été partagé ici pourra être emporté dans les pays respectifs où chacun reviendra
Les ateliers abordent des sujets très variés : le cœur exotérique de la société anthroposophique, les arts, l’économie associative, la botanique. Comment choisit-on ces thèmes ? Souhaite-t-on montrer ce que la recherche anthroposophique produit dans les pays ?
Cette fois-ci, le sujet central du congrès est Rudolf Steiner et sa présence cosmopolite. Les responsables et les groupes de travail ont sondé comment Rudolf Steiner et l’anthroposophie vivent dans les régions et les hommes qui les habitent – jusqu’aux activités de tous les jours. On peut aisément constater que les idées de Rudolf Steiner et l’anthroposophie ont un impact multiple, sans bornes. L’éventail est donc très large, et il pourrait l’être encore davantage, par cela même qu’Alma Humana n'est pas le congrès d’une catégorie professionnelle spécifique et que l’anthroposophie et Rudolf Steiner même vont être au cœur de l’événement.
Quel avenir pour ce congrès ?
Ce serait une belle réussite qu’un tel congrès puisse continuer son chemin. Je pense que les participants peuvent emporter dans leurs pays d’origine des impulsions importantes pour leur travail et surtout il me semble important que ces sociétés de pays se rapprochent. Le congrès se déroule au Goetheanum, mais il est organisé par les représentants des pays : de cette manière, au fil du temps les pays pourraient se lier plus profondément, et cela à partir des pays eux-mêmes, contribuant ainsi à faire de la Société anthroposophique une vraie société mondiale.
Il serait également important que des initiatives de ce genre voient le jour, par exemple parmi les pays nordiques ou les sociétés des pays orientaux. La traduction des œuvres de Steiner dans un grand nombre de langues est un fait relativement récent, dont on peut apercevoir les effets au Goetheanum aussi. Nous avons essayé de mettre en valeur les langues pendant le centenaire du Congrès de Noël, notamment à travers la Pierre de Fondation en Eurythmie et en Art de la parole. Cela a été une impulsion importante !
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Pour participer au congrès : https://goetheanum.ch/fr/evenements/almahumana
Les conférences seront traduites en anglais, français, italien, roumain, espagnol, portugais.