FondsGoetheanum: altern

Possibilités de formations et de formations continues


Séminaire de médecine anthroposophique, Dr. Christoph Schulthess, www.aerzteseminar.ch

Centre suisse de formation en soins anthroposophiques, BZAP, www.bzap.ch

Soins anthroposophiques en Suisse, APIS-SAES, www.apis.saes.ch

Pédagogie curative et socio-thérapie anthroposophiques, www.vahs.ch

Thérapies artistiques anthroposophiques (modelage, peinture, musique, art de la parole), www.svakt.ch

Eurythmistes curatives diplômées en Suisse, www.heileurythmie.ch

Massage rythmique, www.rhythmische-massage.ch

Se renforcer devant la perte, regagner la vie

Docteur Marc Mäder, Médecin en chef du centre suisse des paraplégiques de Bâle depuis 1992. REHAB Bâle

Nous nous consacrons, dans notre clinique aux personnes qui souffrent d’une paralysie médullaire ou d’un traumatisme crânien. Nous sommes par conséquent occupés journellement avec le thème de gagner et perdre. Souffrir d’une paralysie ou d’un traumatisme crânien signifie premièrement perdre – même après la reconnaissance  d’avoir survécu. Tout à coup, ne plus pouvoir marcher, ne plus pouvoir parler, ne plus être autonome ; la plupart des personnes réagissent à cela avec douleur. Etre assisté par des tierces personnes pour les nombreuses choses habituelles, avoir besoin d’aide de la part de professionnels, de la famille ou des amis, cela fait mal, c’est douloureux. Cela demande beaucoup de temps pour apprendre à cheminer avec cette situation, cela demande du courage pour se tourner vers tout ce qui est nouveau et différent.
Une telle cassure agit de façon destructrice, surtout chez les jeunes de notre « société de consommation », pour qui perdre n’appartient pas à la vie. Ne plus compter parmi la catégorie des gagnants n’est presque pas supportable.

Admettre la souffrance, accepter la souffrance

Cela signifie donc, chercher ensemble avec le patient un chemin qui l’aide à accepter la souffrance,  à intégrer la notion de perte dans une nouvelle conception de l’homme et à l’utiliser. Il est bien compréhensible que dans ces circonstances d’autres échelles de valeurs doivent apparaître. Il est remarquable de voir, dans le travail au quotidien, que cela peut réussir.
Associer perte et douleur est compréhensible.  Accepter la perte comme appartenant à sa propre vie est un processus douloureux mais important. En faire une expérience de vie, qui dans l’avenir permettra de juxtaposer  les notions de gagner et perdre, est un art de vivre, que nous espérons pour nos patients et que nous essayons de trouver ensemble.

Vivre signifie gagner et perdre

La vieillesse et la mort ont aussi, en premier lieu, à faire avec perdre. Et les deux sont inévitablement liées à notre vie – même si elles sont souvent totalement évincées dans notre société. Pourtant, cela serait justement important et souhaitable: perdre et gagner, prendre les deux ensemble comme nous appartenant, soulagerait l’intégration de nos patients et de nos personnes handicapées, et rendrait notre société plus humaine.