FondsGoetheanum: abeilles

Bibliographie

M. Weiler, Der Mensch und die Bienen (« L’homme et les abeilles »), Darmstadt, Verlag Lebendige Erde, 2000.

Die Welt der Bienen (« Le monde des abeilles »), conférences de Rudolf Steiner éditées et commentées par Martin Dettli, Dornach, Rudolf Steiner Verlag, 2010.

M. Lehnherr, Imkerbuch (« Le livre de l’apiculteur »), Basel, Aristaios-Verlag, 2008.

Cours d’apiculture biologique
Impuls Bienenvolk, six samedis de mars à septembre

Contact :
dettli@summ-summ.ch

 

Les prairies mellifères fortifient les abeilles

Un projet de recherche de la Haute École de sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) l’a montré : les prairies mellifères apportent aux abeilles des forces essentielles.

Les abeilles vont mal. Le rapport du PNUE a énoncé les causes principales de ce phénomène. La recherche s’oriente aujourd’hui en première ligne vers les possibilités d’une lutte directe contre le varroa.

De fin mai à octobre, pollen et nectar sont en permanence à disposition des abeilles grâce à la prairie mellifère.

Les prairies mellifères comblent les creux.

Avec la prairie dite mellifère, on poursuit un autre objectif, qui s’inscrit davantage dans une pensée globale. Après la floraison du colza et des arbres fruitiers au printemps, il survient un « creux alimentaire », que l’on appelle « trou de miellée », et qui dure jusqu’à ce que la forêt commence à « mieller ». Il s’étend en général de mi-mai à fin juillet. Durant cette période, les abeilles trouvent trop peu de pollen et de nectar, ce qui provoque un stress alimentaire et les affaiblit. Mais cet affaiblissement général rend à son tour les abeilles plus vulnérables au varroa et aux maladies. C’est ici qu’intervient la prairie mellifère. Le mélange de plantes qui offrent beaucoup de pollen et/ou de nectar vise à combler ce « trou de miellée ».

Pour que les abeilles trouvent toujours de bonnes fleurs à butiner

Le mélange est semé entre fin avril et début mai et commence à fleurir fin mai. C’est le sarrasin qui fleurit en premier, suivi de la phacélie, du bleuet et du coquelicot, puis de cinq espèces de légumineuses. Ainsi est installé un relais, composé de plantes mellifères qui constituent une offre continue en pollen et en nectar, approximativement jusqu’à la fin du mois d’août. À l’automne les plantes fanées de la prairie mellifère sont enfouies dans le sol et l’on sème à la place la culture suivante (par exemple des céréales). Le but est d’avoir à l’avenir dans des zones agricoles entières – si possible également dans les jardins familiaux – un grand nombre de petites surfaces mellifères.

Ces semis portent leur fruit

Les travaux de recherche qui ont duré trois ans ont montré que le mélange pousse bien et que le principe de relais dans les floraisons fonctionne bien. Les abeilles et les autres insectes à la recherche de nectar viennent volontiers dans les prairies mellifères. On y a compté plus d’abeilles mellifères que dans d’autres écosystèmes. La prairie mellifère est également intéressante pour les abeilles sauvages qui ne sont pas spécialisées, ainsi que pour des insectes très utiles sur le plan agricole, comme par exemple les syrphides.

Hans Ramseier, enseignant, disciplines : protection des végétaux et équilibre écologique