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Le contact soutient et permet le repos

Un aspect particulier des soins professionnels est l’accompagnement des mourants. Les soins anthroposophiques ont beaucoup à offrir dans ce domaine.

L'accompagnement des personnes mourantes est à chaque fois différent, et il est toujours extraordinaire. Dans les soins anthroposophiques l’orientation intérieure de la personne soignante est autant prise en compte que les attentions prodiguées.
Tout d’abord, l’image intérieure - ou la conception de l’homme de la part du soignant -joue un rôle central. Derrière chaque soin apporté, il y a la connaissance que la vie ne finit pas avec la mort, mais que la mort signifie  un  passage vers un monde tout aussi vivant. De ce point de vue, la possibilité d’un développement personnel de la personne jusqu’à la mort et au-delà, peut-être envisagée. C’est pourquoi la façon dont est préparé et accompagné ce dernier moment de la vie a une grande importance. Une fin anticipée de la vie, comme les organisations d’aide au décès, ou l’installation de la personne mourante dans un coma artificiel, n’a dans ce cas aucun sens.

Le soin anthroposophique est rempli d’attention. Photo: Jürg Buess

Dans le quotidien des soins anthroposophiques, les applications extérieures ont un rôle très important : les onctions rythmiques d’après Wegman/Hauschka (une douce application d’huile appliquée d’une façon spéciale), ou les enveloppements et les compresses. Les onctions rythmiques procurent  chaleur, sécurité et protection. Parallèllement, elles soutiennent les  forces saines en présence et les rythmes. De nombreux maux rencontrés au cours du décès peuvent aussi être soulagés, comme les tensions musculaires douloureuses (onction avec Solum uliginosum cps), les problèmes respiratoires (massage léger du thorax avec de l’huile de lavande), la constipation (onction des cuisses avec de l’huile d’oxalis) ou la peur et l’inquiétude (onction des mains ou des pieds avec de l’huile de rose).
Les enveloppements et les compresses offrent aussi de multiples possibilités de soulager les douleurs ou de soutenir la personne dans le processus de la mort. Voici quelques exemples : un traitement pour soulager les gonflements douloureux aux bras ou aux jambes dus aux oedèmes (enveloppement des bras et des jambes avec de la bourrache), les angoisses nocturnes (compresses sur le cœur avec la pommade Aurum-mélisse), névralgies irradiantes (enveloppement d’aconit). Ces applications complètent d’une manière salutaire et positive les possibilités d’accompagnement du décès.
Le soin anthroposophique est un soin professionnel. La formation de base est celle d’infirmière/infirmier, pour ensuite continuer sa formation, selon ses possibilités et ses souhaits personnels, jusqu’à la spécialisation en soins anthroposophiques avec un diplôme de l’APIS-SAES.